Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 15:22

C'est dans un parc dessiné par le jardinier planétaire Gilles Clément, que je croisais une petite famille singulière : le bambin qui marchait tout juste avait une telle sérénité que je ne pouvais m'empêcher de l'observer, ainsi que ses parents.

Dans le tumulte parisien, leurs liens doux et solides, palpable et presque visible tant ils étaient forts m'intriguaient de plus en plus. La théorie de l'attachement sécure de Bowlby me semblait ici illustrée au mieux : l'enfant explorait le jardin, venait à ma rencontre, tout en donnant à voir la bulle familiale dont il (se) savait être entouré.

 

Je n'avais pas encore rencontré d'enfants de cet âge aussi tranquille. Il semblait à la fois plus mature par sa concentration à explorer le monde, consciencieusement, et plus bébé par sa tranquillité de Boudha, dans sa démarche souple et bedonnante. Un drôle de contraste.

 

Je finis par oser en parler à ses parents. Ma question ne les surprit pas : "C'est un bébé de 40 jours !!" me répondirent-ils.

 

Mais qu'est ce qu'un bébé de 40 jours ?

 

Les parents, d'une bonne complicité, m'expliquaient ensemble que leur enfant était effectivement exceptionnel par sa sérénité et sa confiance. Ils entendaient cette remarque tous les jours. Ils savaient aussi pourquoi. Ils avaient eu la malchance d'être à New-York lors de la naissance de leur enfant, sans amis ni famille, et avaient du attendre 40 jours avant d'avoir la visite de la famille, puis encore quelques semaines avant de rentrer en France. Durant ces 40 jours, ils avaient vécu en peau-à-peau, le bébé toujours avec sa maman, sans aucune visite (interruption). Et c'était une pratique établie dans certaines cultures. On dit aussi que c'est la durée durant laquelle l'enfant aurait du être encore dans le ventre de sa mère s'il n'y avait pas cette naissance anticipée des petits humains, pour passer une tête dans un bassin rendu trop étroit par la verticalité et la marche bipède.

 

C'est certainement une façon de se synchroniser, mère et enfant, dans un relationnel animal, instinctif, moins perturbé par les entraves culturelles. On dit aussi que c'est la durée pour se remettre d'un choc, naissance ou décès, dans quelques religions. Quarante jours, c'est pour changer de peau. Changer d'univers, muer. Quarante jours pour apprendre à surfer sur les vagues de l'amour, se gorger de ce flot, s'en nourrir pour être solide par la suite.

Quarante jours pour muer en une famille où le père se retrouve intégré physiquement comme la société ne le lui a jamais permis, un homme aimé et aimant, protecteur et protégé.

 

Quarante jours pour les frères et les sœurs, baignés dans l'ocytocine et naitre eux aussi à cette nouvelle famille, plus riche ? Ou au contraire dans certaines familles on les éloigne à ce moment là.

 

Quarante jours pour établir la suprématie de la vie, de son flux naturel qui régit les liens d'une famille, sur toutes les contraintes de nos folles vies.

Partager cet article
Repost0
5 juillet 2015 7 05 /07 /juillet /2015 10:47

Quelle place est nécessaire pour qu'un arbre atteigne son plein développement ? Et combien de temps faut il, et quelles conditions particulières ? Quelle est la niche écologique de cet arbre pour son épanouissement total ?

Et pour un chien, un bonobo, un humain ?

Se contenter de comprendre les besoins du bonsaï ne donnera pas un arbre majestueux.

Etc. . .

Dix milliards d'humains à l'horizon, de quoi en nourrir le double. Envie d'une humanité épanouie. D'humains matures. Parce qu'on en a peut être les moyens.

Partager cet article
Repost0
3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 09:34

Puisque je me rend compte que ce blog est toujours lu, il me semble utile de venir faire un bilan. Certains se demandent sûrement comment ça se passe dix ans après ? Combien d'années a duré l'allaitement et l'accompagnement au sommeil.

Tout d'abord, ce choix marginal est globalement hyper positif. Le seul problème est de se lancer dans l'inconnu, avec tous les récalcitrants autour de soi. Du coup, la seule raison de se lancer dans cette aventure est d'en être profondément convaincu soi-même au point de ne pas pouvoir faire autrement....

J'ai appris énormément, sur moi, sur les autres. Et sur comment aboutir un projet. Mes enfants vont plutôt très bien. Nous avons traversé deux années très difficiles (divorce et horreurs qui vont avec la haine)

Leur scolarité est exemplaire : je signe de bons résultats et des comportements bienveillants et agréables, ils sont félicités pour ce qu'ils apportent à la classe. Leur sociabilité est recherchée. Ils sont partis en classe verte en CP et CE1 et j'ai été inquiète de leur capacité à se séparer de moi, ce n'était jamais arrivé avant et encore plus pour dormir : les maitresses m'ont dit que ça c'était très bien passé, ils faisaient parti de ceux qui n'ont pas eu de soucis.

Il y a quand même une grande sensibilité chez eux qui demande de l'attention de ma part, mais tant mieux finalement. Et quelques peurs...mais en regardant autour de moi, c'est assez banal. J'ai des enfants presque parfaits, et je vais pas râler parce qu'ils ne sont pas absolument conformes à des standards qui n'existent peut être même pas ailleurs que dans nos fantasmes! Et même je les trouve plus que parfaits car leurs bons côtés m'émerveillent, et jamais je n’aurai pu imaginer avoir des enfants aussi chouettes.

Est ce que le divorce est une conséquence de mes choix marginaux ? Non, absolument pas, le problème venant de tout autre chose. Je pense qu'au contraire, cela a limité grandement les impacts de cette crise majeure sur notre santé mentale (et physique) à tous.

Actuellement, je leur demande de s'investir dans les corvées de la maison et je pense qu'il va falloir des mois pour y arriver. On y arrivera et dans la bonne humeur. Après les montagnes franchies pour élever mes enfants selon mes valeurs de respect très élevées, je crois qu'on devrais être capables de ça aussi. On n'a pas toute la société à dos cette fois.

J'espère pouvoir encourager les personnes qui hésiteraient dans cette voie : je témoigne que respecter le rythme de ses enfants, les materner comme des bébés aussi longtemps qu'ils le réclament en fait des enfants solides et pas cramponnés à leurs parents. Au contraire. Ils sont déjà plus aptes à l'autonomie que bon nombre d'adultes. Ils anticipent et prennent soin de leur sécurité, ils savent avoir des amis. Et en plus ils remplissent leur charges d'écolier.

A dans dix ans pour le prochain bilan.

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 08:09

Hier, je sors du supermarché, les bras chargés. Je suis pressée de poser mes paquets dans les sacoches de mon vélo. J'arrive enfin à mon vélo et brusquement, au détour d'un pilier de béton, je me trouve nez à nez avec un grand chien blanc, attaché au parking à vélo. Il est aussi surpris que moi, les murs nous ayant cachés l'un à l'autre jusqu'au dernier moment. Il se crispe prêt à attaquer. Il se détend aussitôt et j’apprécie ce chien tranquille et qui se calme si rapidement. Il me semble très serein de nature. Et ses yeux dévoilent sa gentillesse et son intelligence. Je repense à tous les discours entendus sur les chiens et le rapport dominant dominé...en me disant à ce moment là, que ça ne devrait pas être le plus important.

Je charge mon vélo et il manque de tomber. Le chien recule et se crispe à nouveau, je le rassure de la voix et il s'apaise à nouveau.

Puis déboule Monsieur Dominant, l'homme blanc, grand, mince, sportif, cheveux bien taillé, bien habillé, vachement sûr de lui. Il fonce mettre son vélo entre le mien et le chien, mais en croisant mon regard il recule et s'excuse. Il n'y a pas la place, sauf en me désintégrant immédiatement. Je me dis que son habitude de dominer est un peu tarée : il ne sait pas prendre en compte la réalité, ni prendre soin des faibles (le chien attaché). Le chien est alors carpette, la queue entre les pattes. Il semble exprimer la désolation d'être attaché et de ne pas pouvoir s'éloigner de ces deux humains trop speed dont cet aveugle à l'existence d'autrui.

Cet homme est le modèle de domination en cours en ce moment, celui qui doit être recherché dans les emplois. Il fonce vers le but qu'il s'est fixé, sans l'adapter à son environnement, même avec des signes flagrants. A très court terme il gagne beaucoup, vite. Les êtres vivants de sous-classe, une femme et un chien, ne sont pas pris en compte.

Et me revoilà de plus belle dans des pensées autour de la domination et l'autorité. J'ai connu de près plusieurs chiens vraiment très intéressants, ni soumis ni dominant, mais intelligents, gentils et pas chiants. Leur maitres ne s'intéressaient pas à les dominer, juste à vivre au mieux avec. Alors que si on les regarde avec les yeux éclairés sur cette question de domination/soumission, ils montrent tous les signes d'une domination extrême qu'il faudrait refréner.

Pourquoi avoir peur d'être dominé par un chien ? Parce qu'on parle de chiens figés, des tarés, des cassés psychiquement. Mais on ne sait pas qu'ils sont loin de la psychologie du chien très bien traité. Car c’est trop rare. Un chien sain est un chien bienveillant, qui va même laisser sa place facilement plutôt que de devenir malveillant.

Les maitres de ces chiens ont aussi un point commun : des hommes qui ne cherchent pas à montrer leur domination, qui sont meneurs souvent, parce que les gens aiment les suivre, mais ne s'imposent jamais. Ils n'ont jamais été énervé après leur chien. Ni coups, ni impatience dans la voix. Mais beaucoup d'attention. Pas cet amour mièvre, acheteur, qui rend le chien objet, celui qui rend les enfants tyrans. Mais plutôt ce sentiment : "Soyons bien ensembles", avec tout le respect, la tranquillité et la bienveillance qui va avec. Un des chiens était une chienne de chasse extrêmement autonome. Un autre était un loup de banlieue. J'éviterai de raconter en détail comme ils étaient dominants, conciliants et bienveillants. Et pas dominants, exigeants et terroristes.

Pédalant sur mon vélo, je me disais que cet homme a tenté de s'imposer, il a sûrement l'habitude de se croire dominant, il s'octroie une autorité par la violence. J'avais pensé que si mon vélo n'était pas encore attaché à une barre, j'aurai reculé à son arrivée, pour me protéger d'une blessure éventuelle. Là, il m'a vu me relever sans le moindre mouvement de recul. Alors c’est lui qui a reculé. Mais s'il n'y avait pas eu une barre de métal me protégeant, j'aurai reculé, comme il s'imaginait certainement que je le ferai pour qu'il ait la place de se mettre. J'ai vu dans son regard la surprise que je ne me sois pas effacée, et la trouille de se faire engueuler.

Se battre pour la première place est une activité de seconde catégorie à mes yeux. Ces gens là polluent les ambiances et ne laissent jamais s'exprimer un bonheur bien plus grand et constructif. De mon expérience, ce combat est une sorte de réflexe chez de nombreuses personnes. Comme s'ils essayaient de sortir de l'oppression. Et ça n'a pas tant à voir avec la réalité, car cet homme là, on ne peut pas dire qu'il soit un opprimé.

Je pense aussi à mon fils, qui arrive à ne pas se laisser prendre dans les rapports de violence des garçons de sa classe. Cette année, pas de chance, il a été entouré de garçons actifs dans ce seul registre. Il n'est pas le meneur qui martyrise tous les autres. Il est populaire, apprécié et il vit sa vie. Et surtout il ne suit pas la course à la domination qui implique de faire parfois n'importe quoi pour rester loyal au groupe qui déraille. Dans la rue, les copains de classes l'appellent, le cherchent, le flattent, mais ça ne prend pas. Je suis toujours surprise de les voir décontenancés. Et je suis fière de mon fils qui sait être très attentif aux autres mais qui se laisse pas embarquer. Il n'a pas la chance d'avoir dans sa classe des enfants qui soient ses véritables amis. Et je le comprend.

Mais son grand ami, qui est dans une autre école, au début était batailleur pour la première place, il était désagréable, il n'en voulait pas comme ami. Mais les adultes ont veillé un peu à se qu'il n'y ait pas de dérapage, et les jeux se sont mis en place. Et très vite, la bataille a fait place à des constructions. Ils ne se disputent quasiment jamais. D'autres enfants ont "appris" à se comporter en ami, et depuis réclament à venir...mais hélas, s'ils apprennent vite, demandeurs de ces relations amicales, leurs parents ne sont pas forcément fréquentables.

Je voudrais que le bien-être ensemble domine le jeu de domination.

L'autorité est la valeur qu'on donne a quelqu’un qui est bénéfique aux autres. Ça ne s'autoproclame pas, ça ne se vole pas. Sinon c’est du terrorisme, plus ou moins acceptés, mais du terrorisme quand même. Sournois ou pas, mièvre, doucereux, cajolant, ou violent, brutal. Toutes les tactiques sont possibles.

PS : je déterre cet article qui était en mode brouillon après avoir écouté une émission de radio sur les bonobos. L'interviewé expliquait que les chimpanzés ont développé une agressivité en raison de la concurrence forte qui existe entre les groupes autour des ressources plus rares. Il évoque le regard des chiens, comme celui d'être soumis au stress de la domination. Les chiens, comme les humains, ne vivent pas forcément soumis à ce registre de rapports. Comme pour tout, on en sort après uen double libération : celle, concrète, d'un envirronnement réellement concurentiel, puis celle, psychologique, de nos peurs qui entretiennent vainement les attitudes guerrières.

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2009 3 21 /01 /janvier /2009 00:12



Durant de longues années, j'ai cru, comme on me le répétait, que la liberté s'arrête où débute la liberté d'autrui. Je croyais ainsi que les libertés individuelles étaient en conflit les unes avec les autres et que cette loi, ou d'autres plus concrètes permettaient une vie ensemble.


Or, je découvre une autre règle. La liberté des uns EST aussi la liberté des autres, et cela s'appelle VIVRE ENSEMBLE.

Il s'agit d'une expérience, très forte, à laquelle j'ai pu me livrer par le cheminement éducatif vers l'autonomie (la vraie) et le bonheur présent et futur de mes enfants (et tiens, le bonheur futur dépends énormément du bonheur actuel : vivons heureux pour le rester longtemps et affronter les aléas de la vie avec le plus de sérénité possible).


Les libertés qui s'opposent invitent à instaurer des limites, des remparts...et à les défendre. Les libertés ensembles sont bien différentes. Les conflits sont fugaces et leur résolutions immédiates. Les conflits suivants n'ont donc aucun contentieux de réserve et celà simplifie le processus de résolution. Il est basé sur la confiance. Et c'est bien plus doux. Le sens des mots suffit bien souvent, sans avoir à y ajouter un ton ou un air menaçant. L'autorité est alors une valeur vivante, réelle.

Chacun étant bien mieux dans sa peau, il n'y a plus de comptage des concessions faites à autrui : tant qu'on est heureux, il n'y a pas ce besoin de défendre son égo. Ni même à le chercher : il est là.

Aussi palpable qu'abstrait, comme le présent. L'égo est l'autre, comme le présent est le passé et l'avenir. Le futur sera le présent comme le bonheur des uns est le bonheur des autres.

Mais soi n'est pas l'autre et seule la personne concernée sait ce qui lui est bon, seul la vie au présent a du gout pour notre être complet.

C'est la plus grande difficulté : vivre le présent de tout son être. Sortir des habitudes de fuites intellectuelles où l'on se concentre sur un sujet lointain et suffisamment absorbant pour se distraire du présent. On finit par vider le présent de toute substance, les enfants se retrouvent abandonnés, car nos projections dans le temps ne peuvent pas les emmener. Ils restent là sans nous qui vivons dans nos projets, nos lectures, etc. quand nous ne sommes pas attelés à des tâches que nous jugeons ennuyeuses et que nous faisons seuls pour ne pas être ralentis.


Les autres ont besoins de notre présence, immédiate et entière. Sans cela il n'y a pas de VIVRE ENSEMBLE

Le bonheur prend une sacré envolée, pour nous emmener sur un nuage ? Non, ici et maintenant. Tout simplement.


La liberté est faite de respect et d'amour. Elle est faite avec les autres, pas contre eux. Surtout pas contre nos enfants.


C'est très différent. On a un guide pour agir et nous orienter : le bonheur ensemble. Il demande ténacité, précision, réflexion...surement plus de travail mais quel plaisir de travailler quand on sait où on va et que le résultat est aussi gratifiant.

Il ne s'agit plus d'établir l'ordre, qui parquerait chacun dans un cadrillage, mais de VIVRE les uns avec les autres selon des règles vivantes.

Cette liberté et ce bonheur ne sont pas des concepts abstraits que l'on tourne dans tous les sens pour les comparer, les diminuer, les évaluer. Ils se vivent et peu importe tout ce qu'on peut en faire dans les réflexions : concrètement on a les moyens de les consolider, de les augmenter.


Ce bonheur dépend de la liberté.

Traitons nos enfants comme nous souhaiterions être traités.

Ce qu'ils expriment EST ce qu'ils ressentent. Personne ne peut savoir à leur place ce qu'ils ressentent sauf peut être celui qui les CROIT.

...et qui agit en conséquence.

L'autorité existe alors, et l'éducation oeuvre.


La présence d'autrui est souvent associée à une gêne, la réminiscence de toutes les libertés bafouées. L'attitude immédiate est alors de mettre en place les automatismes acquis : fuite, évitement, agression....

D'où l'interet de placer la liberté au coeur de l'éducation.


Je souhaite que l'autre soit une source d'éveil pour mes enfants. Je souhaite aussi que les agressions des autres ne soient pas devenues normales, qu'elles n'impliquent ni crainte démesurée, ni tremplin pour l'orgeuil dans des joutes sans gagnants. Je leur souhaite de savoir reconnaitre les relations basées sur le bien-être ensemble, car ils l'auront déjà connu.

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 07:44
L'homme a peur du chaos. Il voit dans les mouvements dont il ne connait pas les causes et les règles qui les régissent, une possible émanation du chaos, de l'instabilité, de la destruction.
Or, le nomade est en mouvement selon des règles très précises, bien souvent un mouvement pendulaire entre deux lieus, dicté par deux saisons. Tout comme le salarié qui pendule entre son lieu de travail et son domicile chaque jour. Il s'agit d'une autre échelle, d'un autre moyen de transport.

Le salarié qui circule sur de vastes territoires n'emporte pas sa caravane dans le TGV ou l'avion, des hôtels l'attendent déjà sur place. Car son nomadisme est si intégré dans la société que des structures et toute une économie sont établies. Mais nos déplacements ne sont pas perçus comme du nomadisme, car ils sont définis par leur but et leur causalité. Le nomade est l'étranger dont le but , la causalité et les règles de ses déplacements nous échappent. Le nomadisme est une définition qui intègre le non-attachement, la liberté un peu mais surtout l'errance. Or ce nomadisme n'existe pas vraiment. Il est même encore plus errant que le va et vient de la cloche, qui est le sens du mot clochard.

Le nomade est très attaché, comme tout être humain à ses habitudes, surtout celles de son enfance. Au point que le sédentaire lie ses repères à des terroirs et fini par oublier que l'homme n'est pas sorti de la terre. Les lieus de notre enfance sont des ambiances, des climats des odeurs, des cultures qui sont autant de racines s'enfonçant dans le sol. D'ailleurs, le sédentaire est surpris par le traumatisme que peut être un déménagement : il a toujours un toit de sédentaire mais il n'est plus dans ses repères. Il est bien plus perdu que lorsqu'il voyage selon ses habitudes !
L'homme qui en a les moyens s'empresse d'acheter une ou deux maisons secondaires. Son année sera partagée bien souvent entre ses lieus d'attachements. Il existe presque toujours une part d'aventure, quelques vacances aux destinations inconnues jusqu'alors. L'occidental n'est pas sédentaire mais il ne le sait pas. Il voyage pour se rendre à son travail, puis au sein même de son emploi et encore dès qu'il est en weekend et en congé. Il sait où il va. Il n'erre jamais. Il revient aux sources, à ses racines, il explore dans un but précis ou part à l'aventure.
Alors il ne se définit pas comme nomade. Cette définition du nomadisme chaotique n'existe que dans les crises humanitaires, l'errance des immigrés arrachés brutalement à leurs repères. Mais au plus vite ils vont s'en créer de nouveaux, puis penduler entre leurs lieux de travail, d'attaches...selon les règles subtiles du véritable nomadisme, celui des résidents secondaires, des vacanciers, des bergers, des gitans, des marins, des commerçants etc. Les règles invisibles qu'ils sont parfois les seuls à connaitre. L'être humain est en mouvement, il est occupé, il sait ce qu'il fait et où il va, même quand celui qui l'observe ne le comprend pas.

Les derniers chasseurs ceuilleurs se déplacent selon des connaissances précises de leur environnement, avec des points d'attache très fort, et bien souvent pendulaient entre deux lieux selon les saisons comme les derniers indiens d'Amérique du nord qui passaient des plaines chasser le bison au bord d'un lac selon les saisons appropriées. Et recommençaient chaque année. Ils retrouvaient ainsi un lieu déjà connu, comme le campeur qui revient chaque année dans «son» camping au bord de l'océan.

Les administrations et les frontières ont du mal à intégrer les mouvements humains. D'ailleurs il est difficile d'admettre que toute l'humanité n'est que mouvement. L'histoire de l'agriculture, des langues, des migrations, de l'art, des guerres.. l'Histoire reflète que l'humain n'est pas figé. Mais il habite ses habitudes. C'est sa véritable demeure. Même pour les plus grands voyageurs.
Partager cet article
Repost0
5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 07:58
En 2005 à Antony
Aussitôt après avoir accouché, la sage-femme a prélevé le sang de cordon. La bouteille était étiquetée en gros "Institut Pasteur" et elle m'affirmait que c'était pour sauver des vies.....

Or, l'institut Pasteur, que j'ai appelé avant mon deuxième accouchement en 2006 m'a passé la responsable de ces opérations.
1. il ne s'agissait absolument pas du protocole de prélèvement et de don de cet institut, impensable de demander l'avis dans les secondes après l'accouchement ! Aucun papier signé.
2 Il n'y a eu aucun prélèvement et don de sang de cordon à cette période et avec cette clinique.

Donc qui a pris le sang de cordon ?
Pour quoi ?

Un prélèvement représente au moins 80 ml, voire de 100 à 200 ml. Or 100 ml de sang aurrait du retourner vers le bébé. Privé de cette quantité, c'est comme prélever 1,4 litre de sang à un adulte !
Si vous avez déjà donné votre sang, vous savez ce que représente une perte de 200 ml ! On se sent vraiment amoindri !
Je suis choquée d'apprendre que ce sang est volé au bébé et en plus pour des raisons obscues qui sont surement loin du don de cellules souches pour sauver des leucémiques et ont sûrement plus à voir avec les recherches cosmétiques !

Le clampage précoce du cordon prive le bébé d'une quantité non négligeable de son sang.

Ici il est estimé à un tier de son volume et la moitier de son apport en oxygène

La masse sanguine d'un nouveau- est de l'ordre de 80 ml/kg, soit 250 ml environ. Une spoliation sanguine de 15 à 20% peut rapidement retentir sur l'état hémodynamique de l'enfant.

Il y a une emission envoyé spécial du 3 décembre 2008 qui a parlé de ça, j'aimerai l'écouter.
ICI
Mes doutes et les croyances de son père ne peuvent accepter de donner une partie vivante. Encore plus sur un enfant qui ne peut donner son avis. Il ne s'agit pas d'aider qui que ce soit à retrouver la santé, mais à enrichir quel industriel malhonnete ?


Partager cet article
Repost0
1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 22:40
Partager cet article
Repost0
28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 06:22
confirmation de mes ras le bol précedents : je retrouve ma yaya, joyeuse, inventive, pleine d'humour, partageuse, à l'écoute, caline avec son frère...et lui aussi du coup est moins réfractaire !
Et c'est sympa de passer des bons moments, de voir comme elle adore apprendre tant de choses.
Je rève d'une école à mi-temps....ou encore mieux qui laisserai es enfants  apprendre comme ils l'entendent.
Qui aurait confiace en eux, qui n'aurait pas peur des débordements de joie et de créativité. Qui les laisserait aller là où les adultes n'ont pas encore été, sans craindre à chaque fois le pire.
Partager cet article
Repost0
28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 06:04

un arbre qui vivait dans la foret du congo. Il se trouvait mal avec toute cette humidité, à l'ombre de géants qui lui prenaient toute la lumière. Alors, un jour qu'il pleurait encore, un éléphant venu grignoter ses délicieux fruits lui demanda ce qui n'allait pas.
"Et bien ! nous allons te transporter dans un pays où il fait sec la plus grande partie de l'année !"
Le baobab fut donc transporté sur l'autre hémisphère du globe, au sec. Certaines mauvaises langues racontent que le voyage fut éprouvant, que le geignard se plaignait sans arrêt et que les éléphants, fatigués n'auraient pas pris la peine de le remettre à l'endroit après l'avoir déposé...mais je n'en suis pas très sûre.


Yaya,merci pour ton petit message ! tes graines partent cette semaine. Je les laisse telles quelles, tu pouras gouter  ce "nutricament". Je vai juste t'en préparer trois, c'est à dire que je vai limer la crête la plus dure de la graine et enlever son "vernis", ainsi la peau ligneuse (en bois)  absorbera tout de suite l'eau dès que tu la laisseras tremper. Dès que les graines ont un peu gonflé (deux milimètres, légèrement quoi !) tu peux les planter au chaud. Les graines non préparées peuvent se garder des décenies et conserver leur pouvoir germinatif. La chair est consommable jusqu'en 2010 et vient du sénégal ;)
J'ai trouvé ce lien très complet sur cet arbre, ses usages et comment le planter (les infos les plus près de ce que j'ai pu expérimenter moi même)
Partager cet article
Repost0